La notation de R&I est le fruit des efforts de réduction du déficit
Moez Soussi, professeur d’économie à l’Université de Carthage, a évoqué, dans Midi Eco de ce jeudi, la révision, par l'Agence japonaise de notation (R&I) “Rating and Investment Information”, la perspective de notation de la Tunisie (notation de l'émetteur en devises étrangères) de négative (B-) à stable.
Soussi a indiqué que ce surclassement est le résultat des efforts déployés pour réduire le déficit budgétaire, qui a connu une baisse notable au cours des dernières années, atteignant 6% en 2024 et qui devrait descendre à moins de 5,5, d'ici fin 2025.
Il a expliqué que l'agence de notation japonaise accorde une attention particulière aux pays du bassin asiatique et de l'Afrique et qu'il y a souvent une complémentarité avec les autres agences de notation.
L’agence japonaise avait indiqué que l'économie tunisienne était en voie de redressement. Le déficit courant s'est réduit, les réserves de change ont augmenté et les inquiétudes concernant la liquidité en devises étrangères se sont apaisées, malgré l'absence de perspective claire d'obtenir un soutien financier du Fonds monétaire international.
R&I a aussi justifié cette amélioration, dans un communiqué, par la baisse en pourcentage du déficit budgétaire et en produit intérieur brut (PIB) et par la diminution "de manière modérée" du ratio de la dette publique.
Concernant le rapport 2024 de la Banque centrale, qui fait état des premiers signes d’amélioration de certains indicateurs économiques, Moez Soussi a estimé que la Banque centrale est pleinement consciente de sa mission principale, qui est d’adopter une politique monétaire prudente et solide.